La ou le mérule est un nom utilisé pour désigner plusieurs espèces de champignons lignivores.
La mérule, dont le nom latin est serpula lacrymans, ne représente qu’une seule espèce de champignon. Il s’attaque aux bois d’œuvre mais également à tout ce qui contient de la lignine, d’où sa propriété “lignivore”. Il détruira et digérera aussi bien les bois de charpente que les lambris, le mobilier, les palettes, le carton, le papier, etc.
La diffusion des spores de ce champignon est généralisée dans nos régions. La mérule pleureuse est le champignon du bois le plus souvent en cause lors d’attaques d’habitations. Il ne se développe pas dans la terre mais bien dans des environnements qui réunissent les conditions adéquates pour qu’une contamination apparaisse.
Les causes de la mérule sont les suivantes:
– la présence de bois (pratiquement toutes les essences sont concernées),
– un taux d’humidité suffisant (à partir de 25%),
– une température optimum de 18-22 °c,
– peu de lumière, peu d’aération.
La mérule se développe donc, au départ, dans les endroits les plus cachés des habitations. Si toutes les conditions sont remplies, son développement peut être très rapide. Voilà donc comment arrive la mérule.
Dans une maison ou ailleurs, la mérule se développe en s’attaquant aux caves, aux charpentes, aux parquets, … Ce champignon a également la particularité de pouvoir traverser les murs. Ses filaments (hyphes mycéliennes) se propagent aisément dans la maçonnerie à la recherche de bois. Si une boiserie (poutre, plancher, …) atteinte est trop sèche, la mérule a cette faculté de pouvoir acheminer par ses mycéliums, l’eau nécessaire pour la “digérer”.
Même après élimination de la source d’humidité qui a permis l’apparition de la mérule, elle se maintient à l’intérieur des maçonneries. Elle a la capacité de ralentir sa croissance ou de passer en léthargie pendant de longues périodes. Dès que les conditions le lui permettent, la mérule reprend son développement.

Comment éviter la mérule ?
Pour éviter l’apparition de la mérule, il est important de suivre ces quelques conseils :
- Aérer ou ventiler en permanence les pièces confinées, susceptibles de contenir beaucoup d’humidité (cuisine, cave, salle de bain, …).
- Éviter le stockage de toutes boiseries, et même de papier ou carton, dans des pièces confinées et humides.
- Retirer les boiseries qui n’ont plus d’utilité et qui sont ancrées dans les murs d’anciennes caves.
- Ne jamais camoufler un mur, dégradé par de l’humidité, au moyen de lambris ou de Gyproc posés sur des lattes en bois.
- Éliminer rapidement toute fuite ou infiltration d’eau. Aussi bien l’eau de pluie que l’eau sanitaire ou les eaux usées (décharge, égout).
En suivant ces conseils, vous mettez toutes les chances de votre côté pour éviter les problèmes de mérule.
Bon à savoir
Il existe 5 espèces de mérule : La Mérule pleureuse, Serpula lacrymans. C’est la plus courante, mais que l’on ne retrouve pas dans la nature.
⦁ La Mérule sauvage, encore dénommée Mérule sylvestre, Serpula himantioides. On la retrouve ça et là dans nos forêts, souvent discrète, ainsi que sur les bois ouvrés dans le bâti, en extérieur et moins souvent en intérieur.
⦁ La Mérule de Sibérie, Serpula tignicola
⦁ La Mérule nord-américaine, Serpula incrassata
⦁ La Mérule sud-asiatique, Serpula similis
Seulement 2 d’entre elles sont présente en europe.

Cadre réglementaire :
- Obligation de déclaration des foyers infestés par la mérule.
Article L.126-5 du code de la construction et de l’habitation - Délimitation des zones de présence d’un risque de mérule.
Article L.131-3 du code de la construction et de l’habitation - Obligation en cas de vente d’un immeuble bâti.
Article L.126-25 du code de la construction et de l’habitation